Lors d’une rencontre de haut niveau tenue aujourd’hui au siège des Nations Unies à New York, Mme Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’homme et présidente de l’Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’homme (GANHRI), a rencontré le Secrétaire général des Nations Unies, M. António Guterres. La réunion visait à réaffirmer le rôle crucial des institutions nationales des droits de l’homme (INDH) face aux défis mondiaux croissants, ainsi que leur contribution à l’agenda des droits humains aux niveaux national et international.
Au cours de cet entretien, Mme Bouayach a exprimé la reconnaissance de GANHRI pour les efforts du Secrétaire général en faveur de la promotion des droits de l’homme, qu’elle a qualifiés de pilier fondamental du système des Nations Unies. Elle a salué son « Appel à l’action pour les droits humains » ainsi que le « Pacte pour l’avenir », les décrivant comme des documents de référence majeurs guidant le travail des INDH à travers le monde.
« Les droits humains ne doivent pas être une pensée secondaire, mais une priorité essentielle », a souligné Mme Bouayach. Elle a mis en lumière le rôle des INDH actives dans environ 120 pays, qui écoutent les voix des victimes et des communautés et les transmettent depuis le terrain jusqu’aux espaces de décision aux niveaux national et international. « Les institutions nationales sont des partenaires clés dans la construction d’un ordre mondial plus juste et équitable. Nous assumons pleinement ce rôle et cherchons aujourd’hui à le renforcer davantage afin de replacer les droits humains au cœur des priorités mondiales », a-t-elle ajouté.
Dans le cadre de son plaidoyer à New York cette semaine, Mme Bouayach a présenté deux propositions principales au Secrétaire général :
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Accorder aux INDH un droit de participation formel aux réunions de l’ONU à New York, notamment celles du Conseil économique et social (ECOSOC), du Forum politique de haut niveau sur le développement durable (HLPF), et de la Commission de la condition de la femme (CSW). Elle a souligné que les INDH, de par leur proximité avec les réalités locales, « peuvent apporter des contributions substantielles à ces discussions internationales ».
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Assurer la participation des INDH à l’initiative « UN80 » des Nations Unies, dans un contexte de recul de la légitimité internationale et de montée des conflits. Elle a insisté sur la nécessité de rééquilibrer les trois piliers de l’ONU : paix et sécurité, développement, et droits humains, affirmant que les droits de l’homme doivent être au cœur de toute réforme du système onusien.
Mme Bouayach a également mis en avant la coopération étroite entre GANHRI et le système onusien, en particulier à Genève, ainsi que la reconnaissance croissante du rôle des INDH dans plusieurs résolutions onusiennes. Elle a salué le partenariat tripartite entre GANHRI, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), visant à renforcer les capacités et l’efficacité des INDH. La réunion annuelle de ce partenariat s’est achevée plus tôt dans la journée, juste avant l’entretien entre Mme Bouayach et le Secrétaire général.
« En ces temps difficiles, a conclu Mme Bouayach, l’Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’homme (GANHRI) réaffirme son engagement indéfectible en faveur de la protection et de la promotion des droits humains. Nous appelons la communauté internationale à renouveler son attachement aux principes et normes internationales. En tant qu’institutions nationales, nous comptons sur le soutien continu et renforcé des Nations Unies, pour garantir l’existence d’INDH fortes, efficaces et indépendantes dans le monde entier. »
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