La Journée de l’hygiène menstruelle vise à dénoncer les inégalités persistantes en matière de santé et d’hygiène menstruelles (SMH). Cette année, le 28 mai 2025, la Journée de l’hygiène menstruelle a pour thème « Ensemble pour un monde #PériodesAmicales », appelant à une action collective pour garantir que les menstruations ne limitent pas l’accès à l’éducation, à la santé ou aux opportunités.
À l’occasion de la Journée de l’hygiène menstruelle, la Commission nationale des droits de l’homme affirme que les menstruations demeurent un véritable obstacle à l’égalité et à la dignité humaine au Liban. Les femmes et les filles des communautés les plus vulnérables font face à de nombreux défis, notamment le coût élevé des produits d’hygiène essentiels, un accès limité à l’eau potable et la stigmatisation sociale.
Environ 70 % des femmes et des filles issues des communautés marginalisées au Liban rencontrent des difficultés pour accéder aux produits d’hygiène menstruelle, les contraignant ainsi à recourir à des alternatives dangereuses ou à manquer l’école et le travail.
En cette Journée de l’hygiène menstruelle, nous rappelons que les menstruations ne sont pas seulement un enjeu de santé, mais aussi une question de justice sociale et d’égalité. Il est essentiel d’investir dans la sensibilisation, de fournir des données précises et d’améliorer les conditions des femmes et des filles pour réduire les disparités de genre et la précarité liée aux règles.
La Journée de l’hygiène menstruelle a été célébrée pour la première fois en 2014 afin de sensibiliser le public au fait que les investissements dans la santé menstruelle peuvent avoir des impacts transformateurs sur la vie des filles et des femmes.
Les conclusions du Programme conjoint de surveillance de l’approvisionnement en eau, de l’assainissement et de l’hygiène (JMP) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF ) révèlent des lacunes majeures dans les infrastructures WASH (eau, assainissement et hygiène) qui créent des obstacles pour les femmes et les filles qui souhaitent gérer leurs menstruations en toute sécurité et dignité.
De nouvelles données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNESCO) montrent des inégalités persistantes et marquées dans l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène (EAH), avec un lourd fardeau pesant sur les femmes et les filles.
Le rapport actualisé 2023 du Programme conjoint de suivi OMS/UNICEF (JMP) , intitulé « Progrès en matière d’eau potable, d’assainissement et d’hygiène des ménages 2000-2022 : accent particulier sur le genre » , compile des données sur les progrès mondiaux vers l’accès universel à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène (EAH). Il fournit également une analyse approfondie des inégalités entre les sexes entre les pays et au sein de ceux-ci, révélant les risques spécifiques auxquels les femmes et les filles sont confrontées en raison d’un accès insuffisant à des services EAH sûrs.
Principaux faits du nouveau rapport :
- Eau : En 2022, 2,2 milliards de personnes manquaient encore d’eau potable gérée en toute sécurité, dont 115 millions de personnes buvant des eaux de surface.
- Assainissement : En 2022, 3,5 milliards de personnes ne disposaient toujours pas d’un assainissement géré en toute sécurité, dont 419 millions pratiquaient la défécation à l’air libre.
- Hygiène : En 2022, 2 milliards de personnes manquaient encore de services d’hygiène de base, dont 653 millions sans aucune installation.
- Santé menstruelle : Les adolescentes et les femmes vivant dans les zones rurales sont plus susceptibles d’utiliser des matériaux réutilisables, voire aucun matériau, pour gérer leurs menstruations.
- Genre : 1,8 milliard de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable à domicile et, dans deux ménages sur trois, les femmes sont les principales responsables de la collecte de l’eau.
Pour parvenir à une couverture universelle d’ici 2030, il faudra multiplier par six les progrès actuels en matière d’eau potable gérée en toute sécurité, par cinq ceux en matière d’assainissement géré en toute sécurité et par trois ceux en matière de services d’hygiène de base.
Le site Web du JMP, www.washdata.org , permet aux visiteurs d’accéder de manière interactive à l’ensemble des données et de télécharger des fichiers de pays individuels qui incluent toutes les données utilisées pour produire les estimations.
Seules deux écoles sur cinq dans le monde proposent une éducation à la santé menstruelle, et une sur trois seulement dispose de poubelles pour les déchets menstruels. Des données récentes indiquent un taux moyen d’absentéisme scolaire lié aux règles de 15 %, des études menées en Afrique subsaharienne faisant état de taux allant jusqu’à 31 %.
Le MHH Funding Tracker , une initiative collaborative menée par Menstrual Hygiene Day (MH Day) et WASH United, offre une vision claire de la destination du financement mondial pour les efforts de santé menstruelle, soutenant la transparence, la responsabilité et des stratégies d’investissement plus intelligentes.
Retrouvez plus d’informations sur la façon de participer à la Journée de l’hygiène menstruelle, le 28 mai 2025, ici .
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