La Pastorale générale des prisons au Liban, émanant du Conseil des patriarches et évêques catholiques, pour les gouvernorats de Beyrouth et du Mont-Liban, a célébré la messe de Noël à la prison de la gendarmerie de Jbeil, à l’occasion d’un événement revêtant des dimensions spirituelles, humaines et liées aux droits de l’homme. Cette célébration a mis en lumière l’importance de la complémentarité entre l’accompagnement spirituel et le rôle préventif dans la protection des droits des personnes détenues.
La messe a été présidée par Son Excellence Mgr Michel Aoun, évêque maronite de Jbeil et superviseur du séminaire patriarcal maronite de Ghazir, en présence de la caïmacame de Jbeil, Mme Natalie Marry El Khoury, de Mme Rida Azar, membre du Comité pour la prévention de la torture au sein de l’Institution nationale des droits de l’homme, du capitaine Sleiman Al-Moudhafar, commandant de la prison de la gendarmerie de Jbeil, ainsi que de plusieurs prêtres, religieuses, membres de la Pastorale générale des prisons dans les gouvernorats de Beyrouth et du Mont-Liban, et de plusieurs détenus.
La participation du Comité pour la prévention de la torture à cette célébration s’inscrit dans le cadre de la réaffirmation de son rôle en tant que mécanisme national indépendant chargé de la prévention de la torture et des mauvais traitements. Ce rôle se concrétise notamment par sa présence dans les lieux de détention, le contact direct avec les personnes détenues et l’écoute de leurs conditions et de leurs revendications, renforçant ainsi une approche préventive fondée sur la sauvegarde de la dignité humaine et le respect des droits fondamentaux, conformément aux engagements nationaux et internationaux du Liban.
À la suite de la lecture de l’Évangile, Mgr Aoun a prononcé une homélie axée sur les significations de Noël, en tant que message d’espoir, de paix et de triomphe de la dignité humaine. Il a souligné que la personne humaine demeure au cœur de toute préoccupation, quelles que soient les circonstances, et que les détenus ne sont jamais dépouillés de leur humanité ni de leurs droits. Il a également salué le rôle de la Pastorale générale des prisons dans l’accompagnement spirituel, psychologique et social des détenus, à travers des activités régulières contribuant à alléger leurs souffrances et à renforcer leur résilience.
La présence du Comité pour la prévention de la torture lors de cet événement a également mis en évidence l’importance du partenariat avec les services de pastorale pénitentiaire, en tant que partenariat complémentaire alliant soutien humanitaire et suivi préventif des droits de l’homme. Une telle coopération contribue à instaurer un environnement plus respectueux des droits humains dans les lieux de détention, à travers le dialogue, l’instauration de la confiance et la coordination avec les parties concernées.
À l’issue de la messe, Mgr Aoun, les prêtres et les membres de la pastorale, en présence de Mme Azar, ont écouté les doléances et les questions des détenus, dans un espace humain reflétant l’importance de l’écoute attentive et de l’interaction directe au sein des prisons. Les participants ont souligné que de telles initiatives conjointes constituent une étape essentielle pour améliorer les conditions de détention, promouvoir une culture des droits de l’homme et renforcer la prévention de la torture et des mauvais traitements dans les prisons libanaises.
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