L’Assemblée générale extraordinaire du Réseau arabe des institutions nationales des droits de l’homme (ANNHRI) s’est réunie sous le thème : « Vers une mobilisation arabe des droits de l’homme pour faire face à l’agression israélienne contre l’État du Qatar et aux crimes et violations qui l’accompagnent ».
Dans son intervention, Dr Fadi Gerges, Président de la Commission nationale libanaise des droits de l’homme, a souligné que l’attaque israélienne contre l’État du Qatar constitue un grave signal d’alarme adressé à la communauté internationale et un message sans équivoque que la légitimité internationale ne peut être considérée comme un choix sélectif ou facultatif.
Il a rappelé que les principes fondamentaux du droit international, de la justice et des droits humains, consacrés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) et la Charte des Nations Unies, sont violés de manière flagrante. La souveraineté des États, l’interdiction du recours à la force et la protection des civils sont des obligations non négociables.
Dr Gerges a ajouté :
« Notre réunion d’aujourd’hui n’est pas une simple tribune pour échanger des paroles ou des formalités. C’est un appel direct à la conscience humaine et un rappel que les droits des peuples et des États ne sont pas sujets à agression. La légitimité internationale et l’État de droit ne sont pas optionnels ; ils constituent un devoir contraignant pour tous les États, grands et petits. L’agression contre le Qatar viole ces principes et menace la paix et la sécurité internationales. Elle exige une action urgente afin de garantir la responsabilité et d’empêcher l’impunité. »
Principales recommandations de la session extraordinaire
Les participants ont adopté des recommandations globales à plusieurs niveaux
توصيات الجمعية العامة الطارئة
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1. Aux institutions nationales des droits de l’homme (INDH) et aux défenseurs des droits humains
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Intensifier les efforts de documentation des violations et plaider en urgence pour la fin de l’agression.
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Soumettre des plaintes officielles aux instances régionales et internationales.
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Organiser des campagnes de sensibilisation et de plaidoyer sur l’impact des violations.
2. Aux États arabes
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Adopter une condamnation collective et officielle de l’agression israélienne.
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Activer la solidarité arabe et transmettre des messages unifiés aux Nations Unies et au Conseil de sécurité.
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Soutenir les efforts pour poursuivre les auteurs devant les juridictions internationales.
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Renforcer la coordination diplomatique et juridique aux niveaux régional et international.
3. Aux mécanismes conventionnels et non conventionnels
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Ouvrir des enquêtes internationales indépendantes sur les crimes commis.
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Publier des rapports spéciaux condamnant l’agression et documentant les violations.
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Mobiliser les procédures spéciales de l’ONU pour agir rapidement et visiter les zones affectées.
4. Aux Nations Unies
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Adopter une résolution urgente condamnant l’agression et exigeant son arrêt immédiat.
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Activer le rôle du Conseil des droits de l’homme et du Conseil de sécurité afin d’assurer la responsabilité.
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Garantir la protection des civils et rejeter les politiques de punition collective.
5. Aux juridictions internationales
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Saisir la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de Justice (CIJ).
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Enquêter sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité résultant de l’agression.
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Veiller à ce que l’impunité ne soit pas tolérée et que les responsables soient traduits en justice.
6. Au Secrétariat général de l’ANNHRI
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Publier des communiqués périodiques sur l’agression et les violations associées.
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Coordonner une action collective entre les institutions membres pour une réponse arabe unifiée.
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Renforcer la coopération avec la Ligue des États arabes et les mécanismes régionaux des droits humains.
Conclusion
Les participants ont affirmé que l’agression contre le Qatar n’est pas uniquement une question qatarie, mais bien une cause arabe, humaine et internationale. Elle menace directement la paix et la sécurité régionales et mondiales. La session a conclu que la légitimité internationale ne peut être sélective – elle doit être respectée en toutes circonstances comme fondement de la justice et de la paix mondiale.
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